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Les
rejets en phosphore et en azote du secteur papetier n’ont
pas un impact environnemental majeur. Ils ont néanmoins été
fortement réduits au cours des dernières années et
se situent à des niveaux très bas, de l’ordre de 0.1
à 0.8 mg/litre pour le phosphore, et entre 0.4 à 25 mg/litre
pour l'azote total. Ces concentrations correspondent très souvent
à la qualité même des eaux entrantes, voire à
une amélioration de celles-ci.
En ce qui concerne les rejets de métaux lourds, il est extrêmement difficile de fournir des données comparables. La qualité des eaux entrantes pompées par les différentes usines (eaux de surface pour la plupart) varie en effet fortement d'un cours d'eau à l'autre. Dans bien des cas, la teneur en métaux lourds des rejets est plus basse que dans l'eau entrante, ceci du fait de la présence de stations d'épuration performantes à la sortie des lignes de production. Certains adjuvants ou matières premières utilisés lors de la production de papiers/cartons contiennent bien sûr des métaux lourds; c'est le cas de certaines charges minérales telles que le kaolin et l'alumine (aluminium) ou le talc (magnésium). Il ne faut pas oublier enfin que le bois, matière première de base, contient également des métaux lourds en quantités réduites. Il est donc inévitable d'en retrouver une partie dans les eaux de rejet. Les usines qui recyclent des vieux papiers ont souvent des effluents à teneurs en certains métaux lourds plus élevées, étant donné la présence de certains types d’encre dans leur matière première. Dans tous les cas de figure, les normes en vigueur sont respectées. Un point particulier pour l'industrie papetière
est la température des eaux de rejet. Pour remplir
de façon optimale son rôle de transport des fibres, l’eau
doit être chaude. Lorsqu'elle est évacuée, l'eau a
donc une température assez élevée. Il n'est pas rare
en été de mesurer des températures de l'ordre de
30°C à la sortie de l'usine... Difficile pour l'industrie de
diminuer cette température sans affecter significativement la qualité
des papiers fabriqués. Rappelons cependant que, pour ce paramètre
comme pour d’autres, le réel indicateur de performance environnementale
est la chargekg/t produite. Et sur ce point, les entreprises sont en
progrès constant. |